SE CHANGER SOI
POUR CHANGER LE MONDE
10 premiers conseils pour rentrer en résistance par la décroissance
(http://www.casseursdepub.org/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2003decroi)
1. Se libérer de la télévision
Pour rentrer dans la décroissance, la première étape
est de prendre conscience de son conditionnement. Le vecteur majeur de
ce conditionnement est la télévision. Notre premier choix
sera de s’en libérer. Comme la société de consommation
réduit l’humain à sa dimension économique —
consommateur —, la télévision réduit l’information
à sa surface, l’image. Média de la passivité,
donc de la soumission, elle ne cesse de régresser l’individu.
Par nature, la télévision exige la rapidité, elle
ne supporte pas les discours de fond. La télévision est
polluante dans sa production, dans son usage puis comme déchet.
Nous lui préférerons notre vie intérieure, la création,
apprendre à jouer de la musique, faire et regarder des spectacles
vivants... Pour nous informer nous avons le choix : la radio (sans
pub), la lecture (sans pub), le théâtre, le cinéma
(sans pub), les rencontres, etc.
2. Se libérer de l’automobile
Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société
de consommation. Réservée aux 20 % les plus riches des habitants
de la Terre ; elle conduit inexorablement au suicide écologique
par épuisement des ressources naturelles (nécessaires à
sa production) ou par ses pollutions multiples qui, entre autres, engendre
la montée de l’effet de serre. L’automobile provoque
des guerres pour le pétrole dont la dernière en date est
le conflit irakien. L’automobile a aussi pour conséquence
une guerre sociale qui conduit à un mort toutes les heures rien
qu’en France. L’automobile est un des fléaux écologique
et social de notre temps.
Nous lui préférerons : le refus de l’hypermobilité.
La volonté d’habiter près de son lieu de travail.
La marche à pied, la bicyclette, le train, les transports en commun.
3. Refuser de prendre l’avion
Refuser de prendre l’avion, c’est d’abord rompre avec
l’idéologie dominante qui considère comme un droit
inaliénable l’utilisation de ce mode de transport. Pourtant,
moins de 10 % des humains ont déjà pris l’avion. Moins
de 1% l’emprunte tous les ans. Ces 1 %, la classe dominante, sont
les riches des pays riches. Ce sont eux qui détiennent les médias
et fixent les normes sociales. L’avion est le mode de transport
le plus polluant par personne transportée. Du fait de sa grande
vitesse, il artificialise notre rapport à la distance.
Nous préférerons aller moins loin, mais mieux, à
pied, en roulotte à cheval, à bicyclette ou en train, en
bateau à voile, avec tous les véhicules sans moteur.
4. Se libérer du téléphone portable
Le système engendre des besoins qui deviennent des dépendances.
Ce qui est artificiel devient naturel. Comme nombre d’objets de
la société de consommation, le téléphone est
un faux besoin créé artificiellement par la pub. “
Avec le mobile, vous êtes mobilisable à tout instant ”.
Avec le portable nous jetterons donc les fours micro-onde, les tondeuses
à gazon, et tous les objets inutiles de la société
de consommation.
Nous préférerons au portable le téléphone,
le courrier, la parole, mais surtout, nous tâcherons d’exister
par nous-même au lieu de chercher à combler un vide existentiel
avec des objets.
5. boycotter la grande distribution
La grande distribution est indissociable de l’automobile. Elle
déshumanise le travail, elle pollue et défigure les pourtours
des villes, elle tue les centres-ville, elle favorise l’agriculture
intensive, elle centralise le capital, etc. La liste des fléaux
qu’elle représente est ici trop longue pour être énumérée
ici.
Nous lui préférerons : avant tout moins consommer,
l’autoproduction alimentaire (potager) puis les commerces de proximité,
les marchés, les coopératives, l’artisanat. Cela nous
conduira aussi à consommer moins ou à refuser les produits
manufacturés.
6. Manger peu de viande
Ou mieux, manger végétarien. La condition réservée aux animaux d’élevage révèle la barbarie technoscientifique de notre civilisation. L’alimentation carnée est aussi une grave problématique écologique. Mieux vaut manger directement des céréales plutôt que d’utiliser des terres agricoles pour nourrir des animaux destinés à l’abattoir. Manger végétarien ou manger moins de viande doit aussi déboucher sur une meilleure hygiène alimentaire, moins riche en calories.
7. Consommer local
Quand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire à son acheminement vers nos pays riches. Produire et consommer local est une des conditions majeures pour rentrer dans la décroissance, non dans un sens égoïste, bien sûr, mais au contraire pour que chaque peuple retrouve sa capacité à s’autosuffire. Par exemple, quand un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté (voir texte “ Dix objections majeures au commerce équitable :
http://www.decroissance.org/index.php?chemin=textes/commerce_equitable.
8. Se politiser
La société de consommation nous laisse le choix :
entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et le
café “ équitable ” Max Havelaar. Elle nous laisse
le choix de consommateurs. Le marché n’est ni de droite,
ni du centre, ni de gauche : il impose sa dictature financière
en ayant pour objectif de refuser tout débat contradictoire et
tout conflit d’idée. La réalité serait l’économie :
aux humains de s’y soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement
imposé au nom de la liberté, de consommer. Le statut de
consommateur est considéré comme supérieur à
celui d’humain.
Nous préférerons nous politiser, comme personne, dans les
associations, les partis, pour combattre la dictature des firmes. La démocratie
exige une conquête permanente. Elle se meurt quand est elle abandonnée
par ses citoyens. Il est aujourd’hui temps de lui insuffler les
idées de la décroissance.
9. Développement personnel
La société de consommation a besoin de consommateurs serviles
et soumis qui ne désirent plus être des humains à
part entière. Ceux-ci ne peuvent alors tenir que grâce à
l’abrutissement, par exemple, devant la télévision,
les “ loisirs ” ou la consommation de neuroleptiques (Prozac...).
Au contraire, la décroissance économique a pour condition
un épanouissement social et humain. S’enrichir en développant
sa vie intérieure. Privilégier la qualité de la relation
à soi et aux autres au détriment de la volonté de
posséder des objets qui vous posséderont à leur tour.
Chercher à vivre en paix, en harmonie avec la nature, à
ne pas céder à sa propre violence, voilà la vraie
force.
10. Cohérence
Les idées sont faites pour être vécues. Si nous ne
sommes pas capables de les mettre en pratique, elles n’auront pour
seules fonctions que de faire vibrer nos ego. Nous sommes tous dans le
compromis, mais nous cherchons à tendre à plus de cohérence.
C’est le gage de la crédibilité de nos discours. Changeons
et le monde changera.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. A vous de la compléter.
Mais si nous ne cherchons pas à tendre vers cette recherche de
cohérence, nous serons réduit à nous apitoyer très
hypocritement sur les conséquences de nos propres mode de vie.
Evidemment, il n’est pas de mode de vie “ pur ” sur
la Terre. Nous sommes tous dans le compromis et c’est bien ainsi.
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