SE CHANGER SOI
POUR CHANGER LE MONDE
Deuxième partie : Éveil de la conscience
Autobiographie en cinq courts chapitres
Portia Nelson
I Je marche le long d'une rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
Je tombe dedans
Je suis perdue…je ne sais pas quoi faire
Ça me prend une éternité pour m'en sortir.II
Je déambule le long de la même rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
Je fais semblant de ne pas le voir
Je tombe dedans encore une fois
Je ne peux pas croire que je me retrouve dans le même pétrin
Mais ce n'est pas de ma faute
Ça me prend encore un bon moment avant de m'en sortir.III
Je redescends la même rue
Il y a toujours un grand trou dans le trottoir
J'ai conscience qu'il est là
Je tombe dedans quand même…par habitude
Je vois clair
Je sais où je suis
C'est de ma faute
Je me sors de là aussitôt.IV
Je marche le long de la même rue
Il y a un trou dans le trottoir
Je le contourne.V
Je prends une autre rue.
Le plus souvent notre conscience est endormie.
Nous vivons à la petite semaine, nous laissant envahir par nos
pensées, nos émotions, et nous faisons avec, parfois assez
impulsivement même. Nous nous reposons sur la régularité
de nos horaires et habitudes, sur la structure apparente de notre vie.
Nous suivons les modèles, modes et coutumes de notre société.
Et si nous remettons quoi que ce soit en cause, nous le désignons
à l'extérieur de nous. Nous partons donc du principe que
si quelque chose ne fonctionne pas dans notre vie, cela est dû à
des facteurs extérieurs à nous, voire à un problème
psychologique, mais pas un seul instant nous ne songeons à mettre
en cause ce qui est sous notre nez, à savoir : le défilement
et l'organisation de nos propres pensées. Comme s'il y avait un
axiome de base admis une fois pour toutes : « nos pensées
sont, par définitions, fiables ». Descartes l'exprimait
en d'autres mots : « Le bon sens est la chose au monde la mieux
partagée, car chacun pense en être bien pourvu ».
Un dysfonctionnement de nos pensées n'est pas à l'ordre
du jour car ce sont les fous qui en sont victimes, voire les marginaux,
les débiles, les excentriques et les déments.
Tant qu'aucune remise en question n'est à l'ordre du jour, nous
fonctionnons en grande partie aveuglément, sur base de nos automatismes
inconscients, tout en étant persuadé de maîtriser
parfaitement notre vie. Et cette apparence peut très bien perdurer
pendant des décennies. Ce seront les crises qui nous aiderons à
nous éveiller : deuil, maladie, perte d'emploi, catastrophe, trahisons,
échecs, dettes, assuétudes, ... .
Tant que certaines expériences n'auront pas été faites, qu'un certain apprentissage n'aura pas été réalisé, la conscience restera cachée derrière le mental, et ne se dévoilera pas; comme le soleil qui éclaire derrière le brouillard mais ne peut être identifié à cause de l'écran que forme les nuages.
Éveiller la conscience est un cheminement qui exige de s'initier
à :
- observer les pensées et les émotions, et réaliser
qu'on se fait des films,
- ne plus y croire,
- parvenir à calmer ce mental, le gérer et s'en distancier,
- et reprendre les rennes via la conscience cette fois.
- et cela amène à l'ouverture du cœur
L'apprentissage de la gestion des pensées entraine celles des émotions, des sentiments, des comportements, des croyances et des douleurs.
Il ne se réalise pas à la même vitesse dans tous les domaines. Et ses effets ne sont pas forcément stables. Les reculs sont fréquents, selon les situations qui se présentent. Et rien n'est jamais acquis. Il est primordial de garder toujours l'objectif de distanciation du mental et des émotions à l'œil.
Observer consiste à se rendre attentif à toute cette activité qui est en nous. La méditation est le moyen le plus connu, mais il y en a bien d'autres dont nous parlerons plus loin.
L'observation doit être la plus neutre possible, mais surtout bienveillante. Il s'agit de remarquer les pensées, tenter de ne pas se laisser emporter par les films, rester présent à la volonté d'observer.
Observer la machine mentale en action, sans interférer, juste laisser surgir et disparaître les pensées comme si elles provenaient d'un canon à pensées. Et tenter même de chercher à capter d'où elles sont émises en nous.
Il n'y a pas de moments plus adéquats que d'autres, juste certains,
plus à même de faciliter cette observation, comme par exemple
: les salles d'attente, les transports en commun, le réveil, l'endormissement,
les activités manuelles en solo.
La méditation expliquée dans la troisième partie
en est l'exercice le plus fondamental. Elle exige d'arrêter totalement
nos activités et de s'y consacrer pleinement durant un laps de
temps qui peut varier de quelques minutes à plusieurs heures. Dans
les livres il est conseillé en général d'y consacrer
20 à 40 minutes quotidiennement, soit au lever, soit avant le coucher.
Les changements d'habitudes en tous genres sont également une grande
aide pour aider à revenir au moment présent, à apprendre
à diriger notre attention et à ne pas fonctionner comme
des automates.
Il y a moyen d'observer aussi a posteriori, quand on est un peu trop prolifique mentalement, et d'intégrer de la sorte des moments d'observation disséminés un peu partout dans nos activités, en tentant de toujours les multiplier et donc de vivre de plus en plus en conscience, dans le moment présent.
En parallèle à l'observation des pensées il y a l'observation des émotions, dès qu'elles apparaissent. L'apprentissage consiste à les vivre et à s'arrêter, les entendre sans les écouter, les identifier et détecter la partie du corps ou la fonction corporelle qu'elles modifient, et ensuite les traverser sans réagir. Et surtout ne pas se laisser entrainer par elles vers les ruminations.
La capacité à observer les émotions aide grandement à l'apprentissage de l'observation des pensées.
Nous vivons tous des émotions, elles sont toutes accompagnées de pensées. Et ce que nous dictent les pensées quand nous sommes sous l'emprise de l'émotion est le point crucial qui peut nous aider à déconnecter ce moteur automatique des pensées qui nous piègent et nous mènent le plus souvent en bateau.
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Gestion des pensées
Gestion des émotions
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Première partie : Quand le mental et les émotions posent problème
1) Qu'appelle-t-on
le mental ?
2) Que se cache-t-il
derrière le concept d'émotion ?
3) Les automatismes
de pensée
4) Croire les pensées
et s'identifier au mental
5) Quel est le rapport
entre le mental et les émotions ?
6) Incapacité
à gérer les émotions sans que la conscience soit
aux commandes
7) Pensées
semi-conscientes = le plus gros frein pour se libérer de l'addiction
8) Considérer
le mental comme chef d'orchestre renforce le mental
Deuxième partie : Éveil de la conscience
1) Observer
2) Repérer
les émotions dysfonctionnelles – ne pas croire les pensées
qui les accompagnent
3) Ne pas agir
4) Traverser
5) Lâcher
prise
6) Parvenir à
éviter le déclenchement de l'émotion
7) Changer nos films
8) Sortir
des cercles vicieux
9) L'inversion
psychologique
10) Nouvelles
croyances – désidentification au mental
11) Déjouer
certains pièges du mental - un pas vers l'humilité et l'honnêteté
intellectuelle
12) Prendre de la
hauteur – troisième dimension : additionner les poires et
les pommes
13) Décalage
entre la compréhension intellectuelle et la compréhension
en conscience
1) La méditation
2) La douleur / souffrance
3) Autres techniques
1. L' EFT
2. L'EMDR
3. Tipi
4. La Cohérence Cardiaque
5. L'écriture
6. L'expérience du riz
7. La Communication Non-Violente
8. La pensée positive via le carnet de gratitude
9. La psychothérapie de la parole
10. Ho'oponopono
11. Lectures
Plus loin que notre évolution personnelle
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