SE CHANGER SOI

POUR CHANGER LE MONDE

 

traduction partielle du site en anglais et en espagnol

3) Les automatismes de pensée

Les automatismes de pensées, s'ils nous servent au quotidien, de manière à gérer beaucoup de choses à la fois, sans se sentir submergé, peuvent parfois être nos pires ennemis.
En laissant notre mental tourner comme un moulin, nous ne pouvons que rester dépendant du contenu de sa production, joyeux ou serein lors de rêvasseries, inquiet ou préoccupé lors de ruminations. Nous n'aurons pas prise sur notre vie car c'est le mental qui mènera le bateau.

Le mental n'a pas de volonté. La volonté vient d'ailleurs. Et elle reste présente et accessible même quand le mental est débranché ou calmé. Laisser le mental gamberger c'est, soit fonctionner comme un automate, soit lui laisser faire n'importe quoi, et surtout, le soumettre au dictat des émotions et des pulsions.

Or, plus l'état est apaisé, serein, plus il est facile de guider les pensées dans une direction. Et à l'inverse, plus il y a stress ou émotion, plus nous avons tendance à perdre le contrôle.

La distraction, par exemple, est souvent le signe qu'il y a embouteillage des pensées, on parvient à régler plusieurs choses de front, mais il suffit qu'une pensée de plus survienne à un moment déjà encombré d'autres pensées en parallèle, et notre mental ne fait pas dans le détail. Un petit supplément de stress et il fait passer à la trappe une des pensées précédentes, masquée par la plus récente, qui peut nous faire faire des erreurs monumentales : rater un rendez-vous important, ne pas respecter notre entourage, ou nous mettre dans d'autres situations très embarrassantes.

Or, nos pensées créent notre réalité.
Nous avons chacun, dans un domaine particulier de notre vie, des souhaits, des intentions, et sommes confronté, quand les obstacles se cumulent et nous empêchent d'atteindre nos objectifs, à ne pas avoir de prise sur la réalité.

Nous sommes même, bien souvent, confronté au fait que, plus nous nous acharnons face à la réalité pour atteindre ces objectifs, plus les faits nous entrainent à nous en éloigner. Au point de parfois nous laisser évoluer de projets en projets, échouant successivement aux uns et aux autres.

Lorsque nous sommes 'pris' par une préoccupation, si rien ne nous pousse à nous en détourner, nous sommes incapable d'éloigner le sujet problématique de notre esprit. Celui-ci peut revenir nous torturer pendant des heures, nous empêcher même de dormir. Plus le problème est important, plus le mental abuse de notre attention en limitant notre champ de pensées à ce seul sujet.

Et c'est cela même qui fait que nous nous dirigeons vers l'échec. Car lorsque nous sommes préoccupés et que nous ruminons, notre mental est complètement habité par les pensées sur : « ce que nous ne voulons pas », ou « ce dont nous avons peur » ou encore par « ce qui nous déplait le plus ». Ce sont les refrains lancinants qu'on se raconte de manière semi-consciente et qui façonnent notre réalité à l'encontre de nos désirs et des actes que nous posons pour arriver à d'autres objectifs. Nos intentions pèsent bien peu à côté de toute la quantité de pensées contraires qui sont produites automatiquement et totalement contre notre gré, par la machine mentale. Et c'est bien ainsi que « nos pensées créent notre réalité ».

La couleur de nos pensées va colorer les lunettes avec lesquelles nous percevons la réalité.

Bien sûr nous nous protégeons la plupart du temps des moments où le mental risque de s'emballer tout seul. Nous allons dès lors le nourrir de télévision, de travail compulsif, par des assuétudes, ou par la fuite en avant dans les activités, de manière à occulter le problème.
« Se distraire », « se changer les idées », faire une activité pour « oublier », pour « changer de registre », sont bien souvent nos drogues, nos moyens pas forcément les plus adéquats, pour faire marcher la machine à pensées autrement que ce qu'elle fait automatiquement.
Ce sont en fait des emplâtres momentanés sur une jambe de bois. On force la machine à être guidée par des événements extérieurs, sans jamais apprendre à la guider de l'intérieur, et surtout à la calmer, à la mettre au repos.

Et nous n'en sommes en général pas conscient.

Or, lorsque le mental surfonctionne, il va jouer les dictateurs et empêcher la conscience d'émerger et de reprendre les rennes.

Le mental n'est pas notre personne, il n'a pas de psychologie, pas de volonté. Si on le compare à certains logiciels sur le net, il ne fait finalement que transmettre du contenu. En fait, on pourrait dire qu'il sélectionne son programme de pensée, comme la sélection effectuée par un moteur de recherche. Par exemple, plus un type de pensées occupe nos préoccupations, plus des pensées analogues vont se présenter sur notre écran mental.

Plus vous faites des recherches sur un sujet, plus le moteur vous propose des sujets similaires. Et cela concerne tant le sujet des pensées que leur nature (inquiétante, culpabilisante, stressante, méprisante, encourageante, irréaliste, subjective, imaginative, téméraire, rebelle, violente, vengeresse victimisante, ...).

Par exemple, dans nos loisirs, à la télévision, ou via les autres médias, plus nous consommons de la violence, de la télé-réalité, des publicités, plus nous nous y habituons, et plus nous trouvons cela « normal ». Avec pour effet que dans la vie réelle, nous concevons comme normal de consommer, nous considérons comme normal l'agressivité et la violence, ou encore nous trouvons normal le voyeurisme, l'exhibitionnisme et tous les gossips qui vont avec.

Ce sera pareil pour nos pensées. Si nous avons l'habitude de nous nourrir de pensées négatives, de peur, de colère, de honte, de culpabilité, de tristesse, etc.; nous nous y habituons, nous trouvons cela « normal », même si nous en souffrons. Et nous n'aurons que rarement le réflexe de remarquer la noirceur du contenu de notre mental, ni n'aurons le réflexe de dire : non je ne veux plus de ça. Cela va même plus loin, car nos pensées colorent les lunettes avec lesquelles nous regardons la réalité et peuvent, avec le temps, nous entrainer à ne voir que le négatif, que l'inquiétant, que l'aspect critique des situations que nous vivons, nous entrainant dans une spirale plus étroite de notre mode de fonctionnement.

Quand on est sevré de télévision, de cinéma, de magazines commerciaux, etc. Les images de violence, la publicité et la télé-réalité (ou encore la manipulation dans les informations, la médiocrité de nombreuses émissions – ou articles) choquent et deviennent inacceptables. Tout comme on devient aussi rétif à accepter que d'autres choisissent pour nous ce que nous allons regarder ou lire.

Il en va de même pour les pensées. Plus nous parvenons à quitter les registres qui ne nous conviennent pas, plus facilement nous pourrons en rester éloignés par la suite car, l'habitude se dissolvant avec le temps, s'il y a un retour de pensées plus négatives, nous le repérons nettement plus facilement et pouvons dès lors rapidement choisir de reprendre d'autres voies de pensées.

C'est le phénomène de l'habitude, de la chréode telle que Rupert Sheldrake la propose dans ses théories des champs morphogénétiques :

Imaginons un plan de sable légèrement incliné. Lorsqu'on y pose une bille dans la partie supérieure, elle va se mettre à rouler en traçant un sillon dans le sable lors de sa descente. Si on y pose une seconde bille et que sa trajectoire rencontre le sillon tracé par la première bille, il est très probable qu'elle va également l'emprunter, et l'élargir. En posant une troisième bille, la probabilité de la répétition du phénomène sera encore plus importante. Après la centième bille, il deviendra carrément improbable qu'elle ne prenne pas le sillon creusé par toutes les billes qui l'auront précédée. Cela étant, il n'est pas impossible non plus qu'un nouveau sillon soit tracé par une bille n'ayant pas emprunté le sillon déjà largement creusé, et qu'avec le temps d'autres billes empruntent ce second sillon, en l'élargissant, l'approfondissant, quitte à rendre le second sillon plus facilement praticable que le premier, voire à finir par empêcher l'accès au premier sillon.

Nos pensées fonctionnent sur le même principe.

Nous avons le pouvoir cependant, d'orienter nos pensées quand notre attention revient au moment présent et que notre volonté choisit leur orientation. Mais nous ne pouvons pas volontairement remblayer les chréodes. Et c'est bien là toute la difficulté de la gestion et des addictions.

Cependant, plus nous parvenons souvent à choisir l'orientation de nos pensées en maintenant cette orientation le plus longtemps possible, plus nous créons de nouvelles chréodes. Et lorsque nos nouvelles habitudes de pensées sont bien ancrées, les anciennes prennent forcément moins de place et vont être remblayées naturellement d'une certaine manière. En fait, les connexions neuronales non utilisées dans notre cerveau finissent par disparaître, et les connexions neuronales privilégiées vont se renforcer en se multipliant.

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Gestion des pensées
Gestion des émotions

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Avant-Propos

Introduction

Première partie : Quand le mental et les émotions posent problème

1) Qu'appelle-t-on le mental ?
2) Que se cache-t-il derrière le concept d'émotion ?
3) Les automatismes de pensée
4) Croire les pensées et s'identifier au mental
5) Quel est le rapport entre le mental et les émotions ?
6) Incapacité à gérer les émotions sans que la conscience soit aux commandes
7) Pensées semi-conscientes = le plus gros frein pour se libérer de l'addiction
8) Considérer le mental comme chef d'orchestre renforce le mental

Deuxième partie : Éveil de la conscience

1) Observer
2) Repérer les émotions dysfonctionnelles – ne pas croire les pensées qui les accompagnent
3) Ne pas agir
4) Traverser
5) Lâcher prise
6) Parvenir à éviter le déclenchement de l'émotion
7) Changer nos films
8) Sortir des cercles vicieux
9) L'inversion psychologique
10) Nouvelles croyances – désidentification au mental
11) Déjouer certains pièges du mental - un pas vers l'humilité et l'honnêteté intellectuelle
12) Prendre de la hauteur – troisième dimension : additionner les poires et les pommes
13) Décalage entre la compréhension intellectuelle et la compréhension en conscience

Troisième partie : Moyens et techniques pour sortir du mental et apprendre à gérer le mental et les émotions

1) La méditation
2) La douleur / souffrance
3) Autres techniques

1. L' EFT
2. L'EMDR
3. Tipi

4. La Cohérence Cardiaque
5. L'écriture
6. L'expérience du riz
7. La Communication Non-Violente
8. La pensée positive via le carnet de gratitude
9. La psychothérapie de la parole
10. Ho'oponopono
11. Lectures

Plus loin que notre évolution personnelle

En complément

 

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