SE CHANGER SOI
POUR CHANGER LE MONDE
La psychothérapie de la parole ouvre les portes au cheminement
personnel. En mettant des mots sur notre vécu, tout comme avec
l'écriture, nous devenons plus conscient de comment nous fonctionnons.
Le fait de le faire devant une personne dont le rôle est l'écoute,
la compréhension de manière inconditionnelle, et le soutien;
permet d'avancer plus profondément, car en confiance. Le choix
du thérapeute est donc primordial. La personne doit montrer de
l'empathie, avoir des qualités d'écoute, une bonne formation
et ne pas être dans le jugement ou la recherche de diagnostic, et
enfin et surtout, avoir effectué elle-même un solide chemin
d'évolution personnelle. Ce sont les conditions qui vont nous permettre
de trouver nos réponses à l'intérieur de nous plutôt
que de repartir sur un chemin d'éducation et de conditionnement
qui consiste à se conformer à une autorité extérieure.
Le risque cependant, est de cultiver un cheminement mental qui éloignera
du cœur et des réponses intérieures. Chercher à
résoudre tous nos problèmes de vie rien que sur le mode
rationnel n'est rien d'autre qu'un échec.
En effet, si la thérapie de la parole se limite à structurer le magma des pensées pour en obtenir une certaine forme de compréhension, elle ne mènera qu'à comprendre un système, et parfois à résoudre certains problèmes y afférant, sans pour autant devenir capable de le gérer. Et, dans pas mal de cas, le remue-méninge que cela crée, consiste bien plus à remuer la vase, remuer la boue; et de la sorte, faire émerger, voire même faire grossir les problèmes, sans parvenir toujours à les résoudre.
Comme les résolutions psychologiques viennent en général par une autre voie que celle du système de pensées et qu'une bonne part des thérapies par la parole n'y donnent pas accès; ces dernières risquent souvent d'aider à mieux comprendre les problèmes et mener à les accepter plutôt que de les résoudre.
Cependant, le fait de pouvoir déposer les problèmes quelque part, en venant en parler, peut permettre de les laisser ensuite plus facilement décanter.
Mais l'élément probablement le plus important de la psychothérapie est sans doute l'écoute empathique du thérapeute. Et celle-ci a probablement un effet tout autre sur la pensée que celui de remuer la vase. L'empathie a probablement le pouvoir d'aider la personne écoutée à rejoindre le cœur. On est alors dans un autre cadre que celui du mental.
Bien que cela ne mène pas au même regard limpide et serein auquel peut mener la méditation, il semblerait que cela agisse tout de même dans la même direction. De plus, la plupart des psychologues et psychothérapeutes mêlent thérapie de la parole avec d'autres techniques. Car lorsque nous sommes confrontés à des problèmes psychologiques, la parole et la compréhension ne sont, la plupart du temps, pas suffisantes parce qu'elles sont dépendantes du mental.
Il y a beaucoup de chances que toute recherche de résolution d'un
problème de type psychologique, qui passe par le filtre du mental
dans le cas d'émotions problématiques, ne fasse que renforcer
le problème. C'est bien pour cela que les thérapies de la
parole, si elles peuvent permettre de mieux se connaître, et parfois
de mieux se comprendre, mènent souvent à une impasse. Car
le mental est bien souvent incapable de résoudre les problèmes
émotionnels importants. Et il peut parfois agir comme un couteau
dans la plaie.
A l'inverse, certaines thérapies corporelles ou émotionnelles
(je pense en particulier à la Somatic Experiencing, à l'EMDR,
à l'EFT et à Tipi) permettent de parvenir à résoudre
un problème, en faisant disparaître les bouffées d'émotions
récurrentes, et leurs effets sur le corps, sans savoir pour autant
ce qui a été résolu au niveau du cerveau, et parfois,
sans même connaître le traumatisme qui a été
résolu. On vit la solution, on observe le changement, et le mental
ne peut que se contenter de constater et bénéficier de ces
changements, mais il n'a pas (ou pratiquement pas) pris part à
la résolution du problème. Il a même, au contraire,
été mis en partie hors circuit afin de rendre possible l'émergence
d'une solution.
La plupart des psychologues et psychothérapeutes proposent plusieurs techniques différentes en complément de la thérapie par la parole.
Cette méthode est un apprentissage du lâcher prise et de l'ouverture du cœur, par l'utilisation du pardon envers soi-même. A priori, sans l'avoir utilisée, cette pratique peut paraître ésotérique car elle exige un glissement du regard sur soi et sur les autres. La méthode implique les notions telles que le pardon, le lâcher prise, la reconnaissance de notre responsabilité dans les événements qui jalonnent notre vie. Elle entraine l'indulgence et la compassion envers les autres. Elle permet de transformer notre état d'esprit, et donc forcément notre manière de gérer nos pensées, et cela entraine des transformations bien plus vaste encore.
L'auteur de la méthode, basée sur des coutumes et croyances hawaïennes, le Dr Ihaleakalá Hew Len, illustre le sens de la démarche par le conte de la tasse de thé :
Nan-in un maître japonais du XIXème siècle reçut un jour la visite d'un professeur d'université américaine qui désirait s'informer à propos du Zen. Pendant que Nan-In silencieusement préparait du thé, le professeur étalait à loisir ses propres vues philosophiques. Lorsque le thé fut prêt, Nan-In se mit à verser le breuvage brûlant dans la tasse du visiteur, tout doucement. L'homme parlait toujours. Et Nan-In continua de verser le thé jusqu'à ce que la tasse déborde. Alarmé à la vue du thé qui se répandait sur la table, ruinant la cérémonie du thé, le professeur s'exclama: "Mais la tasse est pleine! ... Elle n'en contiendra pas plus! Tranquillement, Nan-In répondit: "Vous êtes comme cette tasse, déjà plein de vos propres opinions et spéculations. Comment pourrais-je vous parler du Zen, si vous ne commencez pas par vous vider ?".
Ho'oponopono nous apprends en quelque sorte à vider notre tasse.
Pour le Dr Ihaleakalá Hew Len : « Un problème n'est un problème qu'à partir du moment où nous le définissons ainsi, et le problème n'est pas le problème. La façon dont nous réagissons à ce problème est le problème. »
Un excellent livre sur le sujet : « la voie la plus facile » de Mabel Katz
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Gestion des pensées
Gestion des émotions
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Première partie : Quand le mental et les émotions posent problème
1) Qu'appelle-t-on
le mental ?
2) Que se cache-t-il
derrière le concept d'émotion ?
3) Les automatismes
de pensée
4) Croire les pensées
et s'identifier au mental
5) Quel est le rapport
entre le mental et les émotions ?
6) Incapacité
à gérer les émotions sans que la conscience soit
aux commandes
7) Pensées
semi-conscientes = le plus gros frein pour se libérer de l'addiction
8) Considérer
le mental comme chef d'orchestre renforce le mental
Deuxième partie : Éveil de la conscience
1) Observer
2) Repérer
les émotions dysfonctionnelles – ne pas croire les pensées
qui les accompagnent
3) Ne pas agir
4) Traverser
5) Lâcher
prise
6) Parvenir à
éviter le déclenchement de l'émotion
7) Changer nos films
8) Sortir
des cercles vicieux
9) L'inversion
psychologique
10) Nouvelles
croyances – désidentification au mental
11) Déjouer
certains pièges du mental - un pas vers l'humilité et l'honnêteté
intellectuelle
12) Prendre de la
hauteur – troisième dimension : additionner les poires et
les pommes
13) Décalage
entre la compréhension intellectuelle et la compréhension
en conscience
1) La méditation
2) La douleur / souffrance
3) Autres techniques
1. L' EFT
2. L'EMDR
3. Tipi
4. La Cohérence Cardiaque
5. L'écriture
6. L'expérience du riz
7. La Communication Non-Violente
8. La pensée positive via le carnet de gratitude
9. La psychothérapie de la parole
10. Ho'oponopono
11. Lectures
Plus loin que notre évolution personnelle
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