SE CHANGER SOI

POUR CHANGER LE MONDE

 

traduction partielle du site en anglais et en espagnol

 

2) Repérer les émotions dysfonctionnelles – ne pas croire les pensées qui les accompagnent

Les émotions négatives que l'on expérimente le plus souvent sont les émotions irrationnelles. Comme quand nous vivons une situation d'angoisse par exemple, et qu'elle est considérée comme anodine par l'entourage. Si nous sommes capable de devenir conscient que l'émotion (que ce soit dans les registres de la colère, la honte, la peur ou la tristesse) est disproportionnée par rapport à l'événement qui l'a déclenchée (par exemple : devenir agressif quand quelqu'un nous dépasse dans la file, déprimer parce qu'un rhume ou une indigestion nous empêche d'être de sortie, paniquer parce qu'un proche ne rentre pas à l'heure, .....); nous pouvons choisir de ne pas y croire, et de ce fait de ne pas poser les actes qu'elle nous dicte de poser.

Lorsque nous devenons capable d'observer les émotions qui sont déclenchées par des faits présents, mais qui ressurgissent en fait du passé ou ont été apprises par conditionnement; il devient possible de réaliser que ce ne sont pas les événements actuels qui provoquent de telles émotions; il n'en sont que les déclencheurs. Et par conséquent, il devient possible de parvenir à ne pas croire en ce que ces émotions suscitent comme pensées. Cela mène à se libérer de blessures du passé et de commencer à appréhender la réalité de manière fort différente, en créant de nouvelles habitudes de pensée.

Voici un petit conte qui illustre bien un des pièges les plus courants que nous concocte notre mental :

La corde et le serpent

"Dans la nuit, un homme s’éveille pour découvrir qu’un serpent se trouve dans sa chambre. La présence de ce reptile le fige sur place. Mais pour le mental, il en va tout autrement: frappé de panique, il s’agite, se démène, s’affole. Le serpent va-t-il s’approcher et bondir ? Ne vient-il pas de bouger ? ... Plus le temps passe, plus le mental de cet homme s’échauffe. La nuit lui paraît interminable. Mais au petit matin, il découvre qu’il s’agissait... d’une corde."

Combien de cordes n'ont-elles pas déjà croisé notre route! Bien que nous soyons avertis, en quelque sorte, nous retombons chaque fois bel et bien dans les pièges tendus par la pénombre de notre confusion. Et malappris celui qui tentera de nous démontrer que ce que nous considérons comme un serpent, n'est qu'une corde. Tant que la lumière du jour fera défaut, nous ne voudrons rien croire. Il est même possible, qu'à notre peur, voire notre panique, s'ajoutera de la colère contre celui qui aura le toupet de venir contredire notre version des faits.

Les véritables peurs sont plutôt rares et ne durent généralement pas, mais nos peurs irrationnelles pavent notre chemin. Elles nous forcent, en quelque sorte, à perdre le sens des réalités. Il en va de même pour les colères, sentiments de honte ou culpabilité; ainsi que pour la tristesse et les autres émotions négatives.

Tant que nous croirons mordicus toutes les pensées morbides qui nous traversent, nous vivrons dans un enfer tapis de serpents. La capacité à ne pas croire les pensées qui nous traversent est une réelle richesse.

3) Ne pas agir

Lorsqu'une émotion survient et que la tendance « film » se déclenche; si nous ne sommes pas capable de l'observer au présent, mais le reconnaissons a posteriori; cela vaut la peine alors de tenter d'apprendre à faire diminuer la durée entre l'événement et la prise de conscience de l'émotion inadéquate. Et répéter les tentatives jusqu'à parvenir à réduire cette durée suffisamment pour ne plus croire les pensées qui nous traversent pendant que nous sommes encore sous l'emprise de l'émotion. Ou du moins à y croire en partie seulement, à être tout simplement conscient que l'émotion est là, que le film est là, que cela fait sens, mais qu'il est probable ou possible aussi, que la réalité soit autre. Et cela de manière à ne pas entreprendre d'actions à ce moment-là en fonction de ces pensées, et surtout de manière à ne pas les nourrir, et de ne pas rester dans cet état d'esprit.

Il est intéressant, dans ce cadre, d'expérimenter la mise en attente dans deux types de situations. Tout d'abord, dans les cas où, impulsivement, nous sommes amenés à vouloir agir dans l'urgence alors qu'il n'y a pas concrètement de situation d'urgence. Ne pas écouter l'impulsion (la soif d'urgence) et mettre en attente l'acte à poser ou la réponse à donner, permet, grâce au délai de plusieurs heures, plusieurs jours, voire bien plus, non seulement d'apprendre à retrouver la sérénité, mais également de modifier l'action à poser ou la réponse à donner.

Mettre un délai entre l'émotion et l'action qui peut en découler permet d'observer que toutes les pensées qui sont concomitantes à une émotion ne perdurent pas au-delà de sa durée.

Une autre situation est celle où l'écrit peut remplacer la parole et où, en écrivant notre réaction à chaud face à un ou plusieurs interlocuteur(s), sans la lui transmettre en direct, nous pourrons la reprendre en mains plus tard et la faire évoluer, la transformer, parfois l'inverser totalement ou même l'abandonner. Choisir de relire nos écrits, a posteriori, est aussi un moyen d'observer la variabilité du contenu de notre mental en fonction de l'émotion d'un moment et de son absence plus tard.


4) Traverser

Le plus difficile finalement, mais le plus bénéfique, consiste à garder la conscience éveillée lorsque de grosses bouffées d'émotions négatives se présentent; d'être capable de les observer, de laisser la machine pensées produire ses mirages sans la laisser commander, juste observer les pensées et les émotions. Ce n'est pas simple, surtout que ce sont les moments où l'on songe le moins à observer. Et certaines techniques ou méthodes peuvent y aider (voir entre autres l'EFT en troisième partie, point 1).

Cela rend capable de choisir de traverser les moments difficiles, en les acceptant, en suivant le courant sans combattre, sans perdre les pédales, sans perdre confiance, sans cesser de croire que la vie nous apportera du mieux ensuite. Croire que « tout ira bien », « cela aussi passera ».


5) Lâcher prise

Une fois le choix fait de ne pas agir, d'attendre et de traverser, il reste à trouver le moyen de lâcher prise de manière à ne pas nourrir les émotions et pensées en cercle vicieux. Il ne s'agit pas tant de détourner notre attention ou de quitter le mental que d'une question du choix de cesser de chercher le contrôle. Plus on cherche à contrôler le mental plus on lui donne de la puissance.

Chercher à occuper le mental avec d'autres choses que nos préoccupations, de manière à le faire taire le temps de ces occupations, ne serait rien d'autre qu'une trêve dans son processus dictatorial. Cela ne règle pas le problème, le masque juste provisoirement tout comme un antidouleur pourrait masquer un symptôme.

A l'inverse, lâcher prise, consiste à détourner l'attention de la prise que l'on accroche avec tant de force, contrer le sens de la pulsion du moment, repousser l'urgence apparente, pour attendre de retrouver la sérénité avant d'effectuer un choix et de poser un acte. Lâcher prise consiste à cesser de résister à une situation, en suivant le courant, c'est à dire en acceptant de vivre l'émotion sans y réagir pour la faire baisser. Ni fuite, ni combat, juste être présent à ce qui est et en porter le poids. Cela peut impliquer de la souffrance liée à l'émotion du moment. Mais cela va induire un changement de notre regard sur le monde, un changement dans notre attitude et nos actions dans la réalité, et c'est cela-même qui fait évoluer et correspondre la réalité à nos désirs et cela va changer notre regard sur le monde.

 

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Gestion des pensées
Gestion des émotions

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Avant-Propos

Introduction

Première partie : Quand le mental et les émotions posent problème

1) Qu'appelle-t-on le mental ?
2) Que se cache-t-il derrière le concept d'émotion ?
3) Les automatismes de pensée
4) Croire les pensées et s'identifier au mental
5) Quel est le rapport entre le mental et les émotions ?
6) Incapacité à gérer les émotions sans que la conscience soit aux commandes
7) Pensées semi-conscientes = le plus gros frein pour se libérer de l'addiction
8) Considérer le mental comme chef d'orchestre renforce le mental

Deuxième partie : Éveil de la conscience

1) Observer
2) Repérer les émotions dysfonctionnelles – ne pas croire les pensées qui les accompagnent
3) Ne pas agir
4) Traverser
5) Lâcher prise
6) Parvenir à éviter le déclenchement de l'émotion
7) Changer nos films
8) Sortir des cercles vicieux
9) L'inversion psychologique
10) Nouvelles croyances – désidentification au mental
11) Déjouer certains pièges du mental - un pas vers l'humilité et l'honnêteté intellectuelle
12) Prendre de la hauteur – troisième dimension : additionner les poires et les pommes
13) Décalage entre la compréhension intellectuelle et la compréhension en conscience

Troisième partie : Moyens et techniques pour sortir du mental et apprendre à gérer le mental et les émotions

1) La méditation
2) La douleur / souffrance
3) Autres techniques

1. L' EFT
2. L'EMDR
3. Tipi

4. La Cohérence Cardiaque
5. L'écriture
6. L'expérience du riz
7. La Communication Non-Violente
8. La pensée positive via le carnet de gratitude
9. La psychothérapie de la parole
10. Ho'oponopono
11. Lectures

Plus loin que notre évolution personnelle

En complément

 

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